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Mon 200 du mois de Décembre 2021 : En suivant LAPIE


Dans les années 50 et 60, la société Lapie ( Les Applications Photographiques d'Industrie et d'Edition à Saint Maur des Fossés) proposa aux enseignants des vues aériennes pour illustrer leurs cours de géographie. Ces grandes photos (27cm x 45cm) furent réalisées entre 1955 et 1959 et donnent une image de la France des Trente glorieuses. J'en possède quelques exemplaires et pour ce Dodécaudax du mois de décembre, j'ai tracé mon itinéraire autour d'une dizaine de ces vieux clichés en noir & blanc.
Le lundi 6 décembre 2021
Je me suis levé tôt ce matin, j'avais prévu de réaliser mon 200 du mois de décembre le mercredi 8 mais comme je suis levé et que la météo annoncée n'est pas franchement mauvaise, je me décide à le faire dès aujourd'hui.
Voici quelques jours, j'ai ressorti mes vieilles photos LAPIE et j'en ai choisi une dizaine qui devrait me permettre de tracer un beau circuit de 200 kilomètres.
Direction la vallée de la Seine ce matin.
J'ai préparé rapidement mon casse-croûte, accroché trois feux rouges à l'arrière de mon vélo JPLP. J'ai installé la sacoche dans laquelle j'ai mis des vêtements de pluie et me voilà sur la route, il est 7H45 et le jour pointe à peine. La température est fraîche mais je suis bien couvert et, agréable surprise, il n'y a pas un souffle de vent.
LaPie 1 - PROVINS

Après une trentaine de kilomètres, j'atteins mon premier rendez-vous : PROVINS.
Au dos de chaque cliché une légende a été rédigée, voici celle concernant la cité briarde :
"Seine et Marne - PROVINS.
88 Km E-S.E de Paris, 48 Km Est de Melun.
Vue prise vers le N.E
Ancienne cité des comtes de Champagne, cette vieille ville féodale comprend une ville haute, pittoresquement située sur un promontoire, et une ville basse traversée par le Durteint et la Voulzie. Elle a été surnommée la "Carcassonne du Nord".
La ville haute remonte à l'époque gallo-romaine ; la ville basse est d'origine monastique (Xème siècle). L'histoire de la ville est liée à la longue et sanglante guerre des "Deux roses".
Les remparts sont visibles à gauche (XIIème et XIIIème siècle). Au centre l'église St Quiriace construite au début du XIIème siècle. La coupole est du XVIIème siècle et recouverte de zinc en 1836.
A sa gauche, la Tour César, superbe donjon du XIIème siècle, haut de 44 mètres à l'emplacement d'un fort romain. L'étage inférieur est carré, l'étage supérieur est octogonal. le toit pyramidal est du XVIème siècle.
A droite, la ville basse et l'église St Ayoul (XIIIème siècle). Au premier plan, la maison étroite et haute : la "Maison du bourreau" à cheval sur le rempart.
Provins est réputé pour ses extractions d'argile et de terre réfractaire.
Au fond, s'étend la plaine. Elle porte des fermes, des champs et quelques bois. Plus au nord, à la limite gauche de la photographie, s'étire, orientée N.E, la forêt de Jouy."

Pour ma part c'est dans un léger brouillard que je photographie la Tour César et Saint Quiriace. Ma prise de vue est orientée vers le sud.
Il me faut maintenant prendre la direction de la vallée de la Seine et pour cela je vais traverser le Montois pour revenir en Brie.
LaPie 2 - Ferme briarde

Je traverse les forêts briardes et passe près de quelques fermes briardes qui ressemblent à celle-ci.
"Vue prise en 1957.
La Brie est un pays de châteaux, de grandes fermes aux bâtiments imposants, de villages aux maisons serrées des manouvriers et des petits propriétaires. Sur la grande plaine, la grande ferme constitue un élément typique du paysage.
Elle s'isole très fréquemment et elle brise de plus en plus le cadre traditionnel de ses bâtiments carrés, auxquels elle adjoint ses constructions hétéroclites : remises à matériel, hangars à céréales et à fourrages, logements d'ouvriers."

Sur la route d'Echouboulains, j'aperçois un bel exemple de cette ferme briarde.
Quelques kilomètres plus loin, une autre belle ferme à la cour carrée transformée aujourd'hui en centre équestre.
LaPie 2bis - Une autre ferme briarde

Je vais bientôt quitter le plateau de Brie pour descendre dans la vallée de la Seine.
Je franchis le fleuve pour aller prendre mon casse-croûte au confluent du Loing et de la Seine. On aperçoit sur la gauche de ce cliché la passerelle piétonne qui permet de passer d'une rive à l'autre du Loing.
LaPie 3 : Saint Mammès - Le confluent de la Seine et du Loing

La légende est la suivante :
"Vue prise vers le N.E.
Port fluvial important, aboutissement des voies de Haute Seine, du canal de Bourgogne, du canal du Nivernais et du canal de Briare par le canal du Loing. Celui-ci se termine environ 500 mètres en amont.
Le Loing, en bas à gauche, conflue au lieu-dit "La Bosse" (forme arrondie du confluent) venant du S.E et la Seine venant du N.E, coule vers la gauche de la photographie. Entre le fleuve et son affluent, la petite ville de Saint Mammès port d'attache de nombreux mariniers. Sur la rive droite du fleuve, Champagne sur Seine, et le quai de la Croix bleue avec, à gauche, le grand hangar en bois qui, pendant la Guerre de 14-18, servit d'hôpital pour chevaux blessés.
Derrière, la ligne de chemin de fer électrifiée Melun-Montereau qui suit le cours de la Seine. Le pont, plusieurs fois détruit depuis son origine (1859) et encore provisoire, a remplacé un bac établi depuis le Moyen-âge."

Avant d'avaler mon pique-nique, je monte sur la passerelle pour photographier le confluent.

Me retournant, je vois le Loing qui coule depuis Moret et au-delà.
Après cette pause bien méritée (n'est-ce pas ?), je reviens sur la rive droite de la Seine pour continuer mon chemin vers l'aval du fleuve. Je remarque cette péniche double qui transporte du sable, je la retrouverai régulièrement tout au long de l'après-midi.

Si je parle de chemin, c'est au sens propre (propre, c'est vite dit...) car après le pont de Saint Mammès, je suis le fléchage de la Scandibérique.

La Sandibérique, cet itinéraire cyclable qui traverse l'Europe du nord-est, de Trondheim en Norvège, au sud-ouest, à Saint Jacques de Compostelle, suit en effet la Seine et le canal du Loing dans le département de Seine et Marne.
Reprenant le chemin qui longe la Seine, près du "grand hangar en bois" de la photo Lapie, l'EV3 est bien boueuse en cette saison et me voilà contraint de mettre pied à terre pour éviter la glissade : pas terrible comme itinéraire cyclable.

Cela s'appelle "Eurovéloroute" quand même... la signalisation est bonne et au moins, je suis certain de ne pas m'être égaré !
LaPie 4 : Champagne sur Seine - L'aqueduc des eaux de la Voulzie

Ce petit périple piétonnier me permet de passer sous l'aqueduc des eaux de la Voulzie que je n'aurais pas vu en passant sur la route. Je suis arrivé par le chemin en bas, à droite.
"10 Km E. de Fontainebleau. 14 Km O. de Montereau. Vue prise vers le N.
La Seine qui coule ici vers le nord, après avoir heurté à gauche les coteaux de By-Thomery (célèbres pour leur chasselas), infléchit légèrement son cours vers le N.E, dans une assez large vallée alluvionnaire où s'est construit Champagne.
Après avoir rencontré les coteaux de Champagne, à droite au dernier plan, elle reprendra sa direction générale N.O.
Champagne, petit village au début du siècle, s'est développé à la suite de l'implantation de l'usine "Le matériel électrique S.W", et cela en raison de sa situation (vallée large, Seine, voie ferrée). Cette vallée s'industrialise de plus en plus de Montereau à Thomery. On distingue sur la rive droite une petite partie de cette usine, la fonderie et quelques maisons ouvrières ainsi que le terrain de sport.
C'est dans cette usine que fut construite la locomotive électrique BB. 9003 qui détient actuellement le "ruban jaune" du rail avec la vitesse de 330 Km/h.
Au premier plan, l'ouvrage magnifique appelé "La passerelle des eaux", enjambe le fleuve en un seul arc en béton armé de 114,5 mètres d'ouverture et de 15 mètres de hauteur.
Cet arc est articulé en 3 points sur rouleaux d'acier : un à chaque culée et un au sommet. Sa construction hardie a duré 2 ans (1923-24). Il soutient la passerelle elle-même qui porte la canalisation (Diamètre intérieur 1,25 mètre, débit possible 100 000 m3 par jour).
Les eaux viennent de la région de Provins, Sources le la Voulzie et du Durteint, et rejoignent celles de la Vanne et du Loing en forêt de Fontainebleau par une dérivation de 60 Km. L'aqueduc de la Vanne Alimente Paris en eau potable."

Maintenant l'EV3 devient plus carrossable, ouf !

Je passe ensuite près de l'écluse de Champagne sur Seine construite en 1971.

Après Champagne, je continue de suivre la Scandibérique.

Je viens de parcourir 3,5 kilomètres depuis Saint Mammès, mais ils furent bien longs ! Maintenant, c'est une jolie petite route au bitume bien doux qui doit me conduire à Vulaines sur Seine.
LaPie 5 : Thomery

J'ai roulé sur cette petite route entre la ligne de chemin de fer et la Seine. Sur la rive gauche, en face, se trouve le joli village de Thomery. 
Hélas, il n'y a pas de légende au dos de cette photo aérienne Lapie. Cela nous en aurait appris sans doute beaucoup sur la culture du chasselas de Thomery qui fit la richesse du village. 
On ne voit pas sur ce cliché les murs qui permirent la culture du raisin. 
De 1730 jusqu'au milieu du XXème siècle, le chasselas fit la prospérité du village construit dans un méandre de la Seine. 
J'ai trouvé une vieille carte postale qui montre à quoi cela pouvait ressembler voici un siècle.
Cultivé sur ces hauts murs exposés au sud, il était conservé dans des chambres à raisin et tout au long de l'hiver, il pouvait être vendu, jusqu'en Russieparait-il. Il y eut jusqu'à 350 kilomètres de murs et la production atteignit 1000 tonnes à son apogée.
A Vulaines sur Seine, je quitte la Scandibérique pour rester sur la rive droite de la Seine en direction d'Héricy. Je dois en effet quitter la vallée pour revenir sur le plateau de Brie pour passer par le village du Chatelet en Brie dont j'aperçois le clocher après une des rares montées de cette randonnée. Belle bosse en lacets qui n'est pas très longue, entre 500 et 1000 mètres, et dont le revêtement parfait me réconcilie un peu avec les services des routes et véloroutes de Seine et Marne...

Lapie 6 : Le Chatelet en Brie

Je remonte la rue au milieu de cette photo pour prendre une photo de la place de la mairie.

Après avoir constaté que l'église et la mairie sont toujours au milieu du village, je peux reprendre ma route vers Fontaine le Port. 
Et me revoici suivant à nouveau le cours de la Seine.
LaPie 7 : Barrage de la cave - Chartrettes

J'arrive à proximité du barrage et de l'écluse de la Cave entre Chartrettes sur la rive droite et Bois le Roi sur la rive gauche de la Seine.
"7 Km S.E Melun - Vue prise vers l'E.-N.E
Au premier plan, le grand barrage-écluse arrêtant un plan d'eau de 220 mètres de large, est un type de barrage mobile à aiguilles (1860). Il comprend un déversoir (784 aiguilles), la passe, qu'on abaisse aux grandes crues, et l'écluse.
la différence du niveau amont-aval est de 2,15 mètres environ. L'écluse forme un vaste plan d'eau de 180 mètres x 12 mètres et de 4,25 mètres de creux, pouvant recevoir 8 péniches pleines ou 12 sur lest. Un éclusage dure 20 minutes, 1200 à 1500 péniches y sont éclusées par mois (110 certains jours de pointe). Cette photographie aérienne permet de voir que le bief amont recouvre une ancienne île dont la pointe sert d'assise au barrage (les hauts-fonds).
Les sillons clairs dessinent le lit ancien du fleuve.
Au fond la Seine longe la côte calcaire d'Île de France (saignée blanche de la ligne de chemin de fer). 
La rive convexe est basse puis, le méandre s'infléchit vers le S.O. Une bande de terre limoneuse part du château de Rouillon et va former une petite plaine de 200 mètres de large environ, fertilisée par l'apport des limons des inondations.
Le coteau est couvert par les bois de Massoury. Entre les arbres, on aperçoit la campagne bien plate ponctuée de blanc par les cabanes d'un élevage avicole. C'est le plateau briard.
Châteaux, maisons bourgeoise, villas font de Chartrettes et Fontaine-le-Port des villages résidentiels."
Il semble bien que ce barrage ait été rénové, voire reconstruit depuis les années 50.
Traversant la Seine pour retrouver la Scandibérique, j'ai une autre vue du barrage de la Cave.
Je m'engage sur la véloroute sans savoir ce qui m'attend... C'est une bonne surprise car la petite route qui suit la Seine jusqu'à Melun est relativement bien carrossable pour mon vélo de route.

Je peux admirer ici les "maisons bourgeoise et villas" dont il est question dans la légende de la photo Lapie7.
Il est vrai que l'endroit est fort coquet...
Bien vite j'arrive à proximité de Melun.
J'ai dépassé entretemps la péniche chargée de sable que j'avais remarquée à Saint Mammès mais je dois avouer ne pas avoir vu beaucoup d'autres péniches sur la Seine.

Silos à grains de vaux le Pénil

Le paysage devient moins bucolique et carrément industriel avant de devenir urbain.

J'arrive en vue de l'île de Melun, la partie amont étant occupée par la prison.

LaPie 8 : Melun - Ville administrative du département

Je me rends jusqu'à la pointe aval de l'île.
"45 Km S.E de Paris. Vue prise vers l'E.-N.E
Capitale de la Brie méridionale, centre commercial actif de grains, de fromages et de volailles, Melun est bâtie dans un site qui rappelle Paris, et comme Lutèce, est née dans une île de la Seine. Au centre de l'île, un important silo en voie d'agrandissement, et une partie du port fluvial. Au premier plan, des arbustes sur la Seine marquent l'emplacement de l'ancienne écluse, et les appuis sur les berges rappellent l'ancien barrage, reporté à Boissise-la-Bertrand. Au centre de la ville, l'église St Aspais (XVème siècle, remaniée Renaissance), avec son clocher sinistré en réparation.
De face, filant vers l'est, la côte St Liesne ( en haut à droite, l'Ecole Normale d'instituteurs). Au fond le village de Maincy, des bois ; au-delà, la plaine briarde."

Les silos à grains,  abandonnés dans les années 90 au profit des silos de Vaux le Pénil, ont été détruits en 1998 .


A la place s'élève désormais une médiathèque.


Je vais quitter ici la péniche chargée de sable pour prendre la direction du château de Vaux le Vicomte.
LaPie 9 : Environ de Melun - Château de Vaux-le-Vicomte

"4 Km N.E de Melun - Vue prise vers le N.
Ce château et le parc qui l'entoure comptent parmi les plus grandes oeuvres du XVIIème siècle. Il fut construit par le surintendant Fouquet, désirant un château qui atteste sa réussite, il fit appel à trois grands artistes : Le Vau, architecte, Le Brun, décorateur, Le Notre,  jardinier.
Il s'attacha également La Fontaine, et Vatel fut son cuisiner.
18 000 ouvriers travaillèrent au chantier et 3 villages furent rasés. Les travaux durèrent 5 ans et ce chef-d'oeuvre coûta 18 millions de francs ( près de 5 milliards actuels). Louis XIV voudra le surpasser à Versailles. 
En 1761, Fouquet offrit une grande fête à Louis XIV qui séjournait à Fontainebleau. La réception fut d'une splendeur inouïe. La table du roi était garnie d'un service d'or massif et ce détail l'irrita car il avait dû envoyer sa propre vaisselle à la fonte pour faire face aux derniers frais de la guerre de Trente ans.
Après le repas où Vatel s'était surpassé, les divertissements dans les jardins animés par 1200 jets d'eau et des cascades, les bals champêtres, les concerts, un théâtre de verdure où joua Molière, un feu d'artifice, le roi ulcéré dans son orgueil par ce faste qui dépasse celui de la Cour, refusant de coucher dans la chambre somptueuse qui lui a été préparée, regagna Fontainebleau.
19 jours plus tard, le surintendant était sous les verrous. Louis XIV prit à son service les artistes qui avaient édifié Vaux et bâtirent Versailles.
En 1875, le château fut acheté par un grand industriel, M. Sommier, qui le restaura et remit le parc en état.
Ici, vu de l'arrière, côté parc, le style Le Notre s'affirme dans les dispositions des parterres de fleurs, broderies, gazons, terrasses, massifs d'arbres, pièces d'eau de toutes formes, grottes et statues.
Le château avec ses colonnes, pilastres, frontons et hauts toits d'ardoise, dénote un souci de grandeur. C'est le premier grand édifice de pur style Louis XIV.
Au rez-de-chaussée sont les appartements d'apparats, ceux de Fouquet étaient au premier étage ; ameublement et décorations intérieures sont remarquables. 
A l'arrière plan, deux cours séparent le château de la grille et la première est bordée de communs monumentaux."

Pour ma part, je passe sur la route côté cour et ne peux voir les jardins. Un petit arrêt et me voilà parti pour mon dernier rendez-vous Lapie...

Quelques kilomètres plus loin, j'aperçois en effet les tours de Blandy.

LaPie 10 : Blandy les Tours - Ruines du château féodal

"11 Km E.-N.E de Melun
Ces ruines féodales, situées dans un village de situation pittoresque, sont celles d'un château-fort bâti au XIVème siècle par les vicomtes de Melun.
Il était de forme hexagonal et ses tours nous indiquent des remaniements des XVème et XVIème siècles. (Fenêtres à meneaux).
la plus élevée des 5 tours servait de donjon. Haute de 30 mètres, elle montre encore une partie de son chemin de ronde et de ses mâchicoulis. Son escalier a été reconstruit en 1889." 

Ces ruines ont été relevées par le Conseil général de Seine et Marne entre les années 1990 et 2000 pour laisser place à un bien beau château.

Je viens d'atteindre la dernière étape de ce Dodécaudax. Encore une soixantaine de kilomètres et je sais déjà que je finirai ma randonnée la nuit tombée, pas grave, j'ai prévu le gilet fluo et les éclairages appropriés : trois feux rouges à l'arrière mais un seul à l'avant, ce qui n'est pas très prudent (mais ce sont des choses qui arrivent quand on improvise une sortie comme aujourd'hui).
Près de la ferme fortifiée des Epoisses, qui aurait pu constitué le onzième point de ma sortie, les premières gouttes commencent à tomber. Je m'arrête, je retire un maillot et revêts ma veste de pluie. J'enfile également des couvre-chaussures et avale un dernier ravitaillement. Je termine les 50 derniers kilomètres de ce beau 200 sous la pluie et dans une nuit noire. Malheureusement, j'ai pris un vélo sans garde-boue et je suis rincé, crotté à l'arrivée...

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