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Ma petite expo : Les Tour de France de Louison Bobet

Louison Bobet, la bicyclette aux pieds

Roule, roule sur les pavés

Louison Bobet, tout de jaune habillé

Roule, roule seul vers l'arrivée...
Quoi de plus naturel pour un petit Breton né en 1959 que de rendre hommage à Louison Bobet dans le cadre d'une nouvelle "Petite expo". En effet, Le coureur de Saint Méen le Grand fut un personnage fort présent lors de ma petite enfance. Mon premier vélo (ou bien était-ce le deuxième ?) fut de marque "Louison Bobet". C'était un "vélo de fille" de couleur blanc cassé avec un dégradé de bleu aux raccords de tubes. Le nom du champion était écrit sur le tube diagonal, sur le tube de direction était collé un écusson avec son nom et sa photo. Hormis les quelques : "Vas-y BOBET !" que j'entendais parfois, je crois que je ne savais pas très bien qui était ce Louison Bobet.
Pourtant, je me souviens que lorsqu'un petit avion survolait mon village, ma mère, mon père ou quelqu'un d'autre disait souvent : "C'est peut-être Louison Bobet qui va à Quiberon."
Après sa carrière sportive, Louison Bobet avait en effet créée un centre de thalassothérapie dans la station balnéaire bretonne. Il était de plus de notoriété publique qu'il pilotait son propre avion.
Le petit mitron de Saint Méen le Grand, après avoir construit le plus beau palmarès sportif de l'époque, avait également réussi sa reconversion quand tant d'anciens champions avaient beaucoup de difficultés à revenir à "la vie civile"... 
J'ai donc choisi une vingtaine d'images des Tour de France de Bobet.
Choix subjectif tant les photos du champion furent nombreuses dans la presse sportive de cette époque lointaine.
Miroir du cyclisme N° 23 de septembre 1962
En 1947, à 22 ans, le jeune Bobet remporta brillamment les Boucles de la Seine, ce qui lui permit d'être sélectionné dans l'équipe de France pour le Tour de France. L'apprentissage fut rude et il abandonna au sortir des Alpes après une chute. Un autre Breton remporta ce Tour de la reprise : Jean Robic.
En 1948, Bobet fit à nouveau partie de l'équipe de France pour ce Tour de France. Dès la troisième étape, Dinard - Nantes, il s'empara de son premier maillot jaune au terme d'une échappée majestueuse sur les routes de sa Bretagne natale. Il le garda une seule journée avant de le reprendre à Biarritz.
Dans l'étape Briançon - Aix-les-Bains, Bartali porta l'estocade à un Bobet affaibli et s'en alla remporter son deuxième Tour de France.
Il termina finalement quatrième de ce Tour de France après avoir remporté 2 étapes et porté le maillot jaune 8 jours et cela malgré l'hostilité d'un certain nombre de ses coéquipiers de l'équipe de France qui ne crurent jamais en ses chances de victoire, le trouvant un peu trop... tendre.
Miroir sprint - Miroir du Tour de France 1950
Après un abandon en 1949, le champion breton fut plus heureux en 1950. Il remporta en effet la grande étape alpestre Gap - Briançon qui passait par le col de l'Izoard qui allait devenir son col fétiche !
Premier podium sur un Tour de France pour Bobet qui termine derrière le Suisse Ferdi Kubler et le Belge Stan Ockers. Il remporta aussi le Grand Prix de la montagne.
En 1951, Bobet pourrait être, avec Coppi, le grand rival du favori Koblet. Et même si lors du contre-la-montre de la Guerche à Angers, il fut dans un premier temps déclaré vainqueur devant Koblet, le Suisse avait en fait dominé la situation, Bobet terminant deuxième à près d'une minute. Et puis le Français perdit quelque peu pied pour terminer vingtième à Paris, remportant malgré tout une étape.
Miroir Sprint N° 268 du 30 juillet 1951
Cette photo nous montre quatre des plus grands champions de ces années 1950 : Raphaël Géminiani qui termina deuxième de ce Tour 1951, Louison Bobet, Hugo Koblet et Fausto Coppi.
Fausto Coppi qui remporta le Tour 1952 auquel ne participa pas notre champion breton.

Louison Louison Louison Bobet
File comme un éclair de part les monts les prés
Louison Louison Louison Bobet
Ne peux plus s'arrêter, s'arrêter d'pédaler
Vas-y Louison...

Miroir du Cyclisme - Album souvenir Louison Bobet - Hors série 1983
En 1953, Louison Bobet remportait son premier Tour de France, il avait 28 ans. Il avait gagné 2 étapes et porta le maillot jaune 5 jours.
Bien entendu, il faisait la Une du traditionnel "numéro exceptionnel" de But et Club.
La petite Maryse semblait aussi heureuse que son champion de papa !
En 1954, Bobet connut sans doute sa victoire la plus facile.
Miroir Sprint N° 421 du 5 juillet 1954
Sur cette photo, on le voit à la grosse caisse lors du traditionnel repas de l'équipe de France  organisé par Miroir sprint avant le départ du Tour de France au restaurant de la Tour Eiffel.
Miroir Sprint N° 422 du 12 juillet 1954
Il eut plus de chance que son grand rival breton Jean Robic que la malchance accabla une fois de plus durant ce Tour 1954.
 Trois victoires d'étapes, 15 jours en jaune : Bobet au sommet de son art !
BUT & CLUB Histoire du TOUR 1954 
Et en plus, il faut savoir tout faire pour gagner le Tour...

Pour cette "Histoire du Tour 1954", Louison Bobet partage la Une avec Ferdi Kubler, deuxième de ce Tour à plus de 15 minutes et maillot vert.
En 1955, Bobet vise le record des victoires dans le Tour de France. Mais il ferait mieux que Philippe Thys, seul coureur à avoir 3 victoires à son palmarès ( Tour 1913, 1914 & 1920) car lui réaliserait 3 victoires consécutives. Sur cette Une du Miroir sprint, Pellos montre bien qui est le patron en 1955.
Pourtant, blessé à la selle, le champion du monde 1954 alla chercher la victoire dans la douleur.
Dans le col du Galibier, Louison Bobet souffrit loin derrière un nouveau venu dans le concert des favoris du Tour : un certain Charly Gaul.
Miroir Sprint du 20 juillet 1955
Malgré tout, le champion breton frappa un grand coup en démarrant à dix kilomètres du sommet du sommet du Ventoux pour s'en aller gagner l'étape à Avignon.
Finalement, Bobet endossa le maillot jaune dans les Pyrénées et remporta son troisième Tour de France. Charly Gaul, troisième du classement derrière le belge Brankart partageait la une du But & Club du Tour 1955.
Miroir Sprint N° spécial Avant Tour- Mai 1957
 Si Bobet qui a subi une grave opération chirurgicale en 1955, ne participa pas au Tour de France 1956, Pellos, dans le numéro spécial d'avant le Tour 1957 du  Miroir sprint, nous invitait pour être aux premières loges d'une éventuelle quatrième victoire de Louison Bobet.

Déjà en avril 1957, Miroir sprint avait consacré un numéro spécial au champion.
A cette occasion, Pellos réalisa une de ses fresques dont il avait le secret. Pourtant, le Dieu Bobet ne prit pas le départ du Tour de France 1957. En 1958, il termina septième, loin derrière Charly Gaul vainqueur de cette édition.
But & Club N°754 du 16 juillet 1959 
En 1959, il fit partie d'une des plus belles équipes de France jamais vues. Hélas les quatre leaders, Anquetil, Rivière, Géminiani et Bobet donc, ne firent pas merveille et laissèrent la victoire à Federico Bahamontès.
Louison Bobet quant à lui, abandonna lors de la dix-huitième étape. Il quitta le Tour sur le plus haut sommet : le col de l'Iseran. On peut voir sur ce cliché la tristesse du champion. 
La boucle - La Grande Boucle...- était bouclée. Pourtant, j'ai ajouté un poster à ma petite expo, qui n'a rien a voir avec le Tour de France.
Bobet portant le maillot rose lors du Giro d'Italie 1957, en compagnie de Raphaël Géminiani : "Zonzon" et le "Grand Fusil", toute une époque du cyclisme, un autre monde. Le Giro est une des seules grandes courses cyclistes qui manque au palmarès de Louison Bobet.

Louison Bobet, le ventre plein d'amphés
File, file, file comme un boulet
Louison Bobet, voit au loin apparaître
La flamme, flamme du dernier kilomètre
Soudain le ciel s'est illuminé
Louison Bobet reste hypnotisé
Il pédale comme un fou, mais n'avance plus du tout

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