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Mon 200 du mois de mars : Hommage à Géo LEFEVRE

Vendredi 13 mars 2020... un beau jour pour réaliser mon trente-et-unième Dodécaudax (31 mois de suite au cours desquels j'ai parcouru au moins une randonnée de 200 kilomètres et plus). J'ai choisi un beau jour, avant le confinement... le couvre-feu... la guerre ? J'avoue que je ne pensais pas connaître un jour ce genre de situation,  nous vivons décidément une époque...moderne.
Mais revenons à cette belle randonnée. Malgré le vent d'ouest, j'ai choisi cette fois de partir vers l'est et donc de rentrer vent debout ! Ras le bol de rouler à travers la Brie d'est en ouest ou du nord au sud pour profiter de ce vent pour rentrer... Ras le bol aussi d'essuyer ces averses, les fameuses giboulées de mars après les giboulées de février, et puis celles de janvier... et celles de décembre... et de novembre... et d'octobre !

Ce fut donc une longue balade de 217 kilomètres vers la plaine de Champagne où j'ai roulé pour rendre hommage à Géo Lefèvre qui vécut sa retraite dans le village natal de sa femme : Sompuis à proximité de Vitry le François. C'est le deuxième Dodécaudax qui me mène dans ce village après celui de février 2019 mais à l'époque je n'avais pas publié de billet à ce propos. J'ai donc choisi de réparer cet oubli en ce mois de mars 2020.
J'ai pris un itinéraire passant au nord de la RN 4 par les marais de Saint Gond où se déroulèrent de terribles combats en septembre 1914 qui virent l'armée française arrêter l'avancée allemande vers Paris avant que la guerre ne s'enlise dans les tranchées pendant 4 ans. A chaque fois que je passe à proximité du monument commémoratif de cette première bataille de la Marne (la carotte de Mondement), j'ai toujours une pensée pour ces jeunes gars qui ont laissé leur vie ici...
Deux jours avant le premier tour des élections municipales me voici devant la mairie, non, la maison commune (c'est joli comme nom...) d'un petit village champenois. Un petit tour et un seul, pour cette fois ?
Midi approche et après cette belle partie de manivelles, je viens de traverser la Nationale 4 toujours encombrée de ce balai incessant de camions. Le paysage est morne et monotone mais le soleil et le ciel bleu mettent un peu de gaité à ce vendredi 13.
Me voici arrivé à Sompuis.
C'est pas mal comme ça aussi...
Mon compteur affiche 100 kilomètres et 18 décamètres.
Il est pile midi et je vais pouvoir casser la croûte dans le petit parc en face de la mairie.
Mairie qui fait aussi "épicerie - multiservices". Il n'y a plus de vrais petits commerces ici non plus.
Malgré tout, le paysage semble immuable, cherchez l'erreur...
Je m'installe au bord de l'eau.
Et je déballe mon pique-nique ! Pique-nique au soleil, si j'avais connu la suite des évènements j'en aurais profité un peu plus de ce cher soleil !
Pendant mon repas je remarque une voiture avec un drôle d'engin sur le toit, elle m'avait dépassé quelques instants auparavant et là, elle tourne et retourne dans le village de Sompuis. Il s'agit d'un véhicule qui travaille pour "APPLE MAPS" : je vais peut-être me retrouver sur le film ? La grosse cylindrée est immatriculée en Allemagne : il ne préparent pas la prochaine invasion quand même ? Manquerait plus que ça.
Mais me voici à pied d'oeuvre : la rue Géo Lefèvre commence ici...
... et se termine là. 
Géo Lefèvre - Caricature de DERO parue dans "Le Tour a 50 ans" supplément à "L'Equipe" - 1953
Georges Lefèvre naquit le 12 février 1877 à Chartres. Journaliste sportif, il signe ses articles du nom de Géo Lefèvre. S'il travailla d'abord pour "Le Vélo", le journal de Pierre Giffard, en 1900, celui-ci le congédia et il passa avec armes et bagages à la concurrence, à savoir à "L'Auto-Vélo" de Henri Desgranges, qui deviendra par la suite "L'Auto".
Le 19 janvier 1903, "L'Auto" annonçait une grande nouvelle qui va faire entrer Géo Lefèvre dans l'histoire du cyclisme :
L'aventure était lancée ! Géo Lefèvre, co-inventeur du Tour de France avec Desgrange : L'histoire est connue et figure dans tous les bons (et les moins bons...) ouvrages consacrés au Tour de France. Géo Lefèvre raconta 50 ans après la genèse de la grande épreuve cycliste :
Géo Lefèvre qui dirigea... à bicyclette le premier Tour, évoque ses souvenirs...
Oui, le Tour, la première idée de ce Tour, son premier départ, ma première nuit sur la route, oui, que tout cela est déjà loin ! Cinquante années ont passé ! Un demi-siècle ! Plus de temps qu'il n'en a fallu pour nous donner la bicyclette, l'auto, l'avion, la T. S. F., la télévision et la bombe atomique.

Lorsque je fus affublé par Desgrange du titre, et de la fonction de Directeur de la Course, je n'avais pas beaucoup plus de vingt ans ! Et, demain, on donnera encore un départ du Tour, on jugera les étapes, on additionnera des temps et des points, ce sera toujours le Tour... et j'aurai cinquante ans de plus sur les épaules !

Alors, excusez la confusion de mes souvenirs, leur décousu. Ce sont surtout des impressions qui subsistent en moi, l'un des survivants — presque un exploit ! — de ce premier Tour de 1903.


L'idée première

D'où vint-elle ? Evidemment du désir de Desgrange, ce lutteur, cet animateur, de faire mieux et plus grand que les confrères qui, déjà, avaient créé un Paris-Brest et retour, un Bordeaux-Paris.

Il m'en parla. On chercha. Fût-ce lui, fût-ce moi qui, un jour, dit à l'autre :

— Si on faisait le Tour de la France ?...

— Bien long ! On tuerait les coureurs, personne ne finirait.

— On ferait des étapes.

— Mais cela coûterait cher...

Et, cette fois, mon souvenir est bien exact, c'est Desgrange qui obtint que Victor Goddet veuille bien ouvrir largement son coffre-fort... encore quelque peu anémique à l'époque. Songez donc, « L'Auto » existait depuis deux ans à peine !

Ce qui est certain, c'est que nos deux patrons, Henri Desgrange et Victor Goddet décidèrent, début 1903, que leur journal organiserait un Tour de France cycliste en juillet, et que le total des prix s'élèverait à 20.000 francs.(...)
Le Tour a 50 ans - N° spécial de L'Equipe - page 33

Géo LEFEVRE en 1911 - Photo Agence ROL
Lorsqu'il écrivit ces lignes, en 1953, il travaillait toujours pour le journal "L'Equipe" qui avait succédé à "L'Auto". Dans un autre article du même numéro spécial, il évoque ses deux patrons, Henri Desgranges, disparu en 1940...
Miroir Sprint - 20 juillet 1949 / Henri Desgrange caricaturé par PELLOS
 "C'était un homme dur, que mon premier patron.

Mais, dur dans le bon sens mot, c'est-à-dire dur au travail et pour lui, et pour les autres.

Sous ses dehors très rudes, un grand gosse qui, dans l'intimité, avait la plaisanterie gauloise et, dans les affaires, était accessible à l'émotion... mais après avoir gagné la bataille.

Ce fut H. D. — nous l'appelions tous ainsi — qui, par «L'Auto», déboulonna «Le Vélo». Dans sa bataille avec Pierre Giffard, avec Paul Rousseau, il fut impitoyable. Il gagna.

On le vit alors appeler à lui le grand journaliste vieilli, et peu riche, qu'était Pierre Giffard, auquel i| ouvrit les colonnes son journal.(...)"
 ...et Jacques Goddet , le fils de Victor Goddet, qui succéda à Desgrange et créa le journal "L'Equipe" qu'il dirigea, ainsi que le Tour de France jusqu'en 1988...
Pellos croqua le tandem Goddet - Lévitan avant le départ du TOUR 1966 - 
Miroir du Cyclisme N° 74 du juillet 1966

 "UN triste privilège me veut de l'avoir vu naître, et même de l'avoir soupçonné un peu avant. Aujourd'hui, il est mon patron. Curieux, mais juste ! Car Ii en est digne. Mais tout de même, ça me gêne beaucoup lorsqu'on me demande de dire tout haut ce que je sais et ce que je pense de lui.

Lorsque son père, notre cher et regretté Victor Goddet se sentit mourir, homme de grand sens et de justes prévisions, comme toujours, il le confie à son associé des jours difficiles et des jours heureux, Henri Desgrange.

Celui-là aussi voyait juste. Il devina tout ce qu'il y avait à tirer de ce gosse, frais émoulu d'un collège d'Angleterre. Donc, sportif vrai et ayant le sens — britannique, dit-on — du « fair-play ».

H. D, tritura la jeune pâte qui lui était confiée. Il la malaxa, la brutalisa parfois, puis, sans hâte, la fit lever. C'est ainsi qu'on fait le bon pain.

Aujourd'hui, Jacques Goddet fait mon admiration. Car iI « hérité les qualités de H. D. et celles, pourtant si différentes, de son père. Ici, à « l'Equipe », II voit tout, sent tout, règle tout. Sa vie est un travail furieux. Dans son cerveau, autant de cases que de sujets. Et Dieu sait si, dans un quotidien comme « l'Equipe », ces sujets sont nombreux et d'ordre différent."
Géo Lefèvre fut donc le commissaire de course de la première édition du Tour de France mais également l'envoyé spécial du journal "L'AUTO". Voici la fin du papier du numéro spécial de "L'EQUIPE" que j'évoquais plus haut :
 "Je ne voudrais pas trop parler de moi. Et pourtant, je dois noter que je fus à la fois le Directeur de la course, l'unique commissaire sportif, le juge à l'arrivée et l'envoyé spécial chargé de rendre compte à son journal des péripéties.
J'avais pourtant deux adjoints. Tout d'abord ce personnage magnifique et truculent, et si parfaitement inutile qu'était notre pauvre et cher Georges Abran — le père Abran ! Dans ce premier Tour, son rôle était d'agiter un immense drapeau jaune, au départ et à l'arrivée et, chapeau en bataille, moustache hérissée, face vermeille, de faire « terrasse » devant un pernod bien tassé au café du contrôle, pendant les repos à l'étape.
Mon autre adjoint : Fernand Mercier, l'homme des « Autour des pistes », cette rubrique aujourd'hui disparue et qui, tous les matins, rendait compte de l'entraînement de la veille, des tours de piste et des déboulés dans la ligne droite de Morin ou de Jacquelin. Mercier était chargé, en arrivant la veille, de préparer le contrôle d'arrivée avec le correspondant local.
LE grand homme de ce premier Tour fut incontestablement un champion hors classe, Maurice Garin. Ce Garin, petit, râblé, rageur, rusé, calculateur, et très fin sous son apparence assez rustique, était vraiment un phénomène de résistance et de vitalité.
En ce premier Tour, comme d'ailleurs l'année suivante, six étapes seulemlent ! 467 kilomètres de Paris à Lyon, 374 de Lyon à Marseille, 423 de Marseille à Toulouse, 268 de Toulouse à Bordeaux, 394 de Bordeaux à Nantes, et, pour clore la fête, 471 de Nantes à Paris !
Mais les routes étaient des routes 1903. Poussière ou boue, trous, inégalités dures à l'homme et à sa machine, et mangeuses de pneus !
Donc, pas de trop fins vélos, et, pour cause, pas de boyaux.
Jamais je n'oublierai l'étape terrible, sur les routes de l'Aude et de l'Hérault, fondrières et couche de poussière aussi épaisse que de la neige généreusement tombée.
Maurice Garin sut vaincre tout cela et, de bout en bout, dominer le lot dont se détachait pourtant le grand Aucouturier, qui était un athlète magnifique, mais dont l'estomac était fragile. Déjà, en 1903, cela ne pardonnait pas dans le Tour. »
Autres figures curieuses au premier départ : Fisher, dit « Le Grimpeur ». Ce surnom ? Devenu à moitié fou lors des 72 Heures du Parc des Princes, Fisher grimpa sur un arbre du quartier des coureurs et se refusa à en descendre ; Rodolphe Muller, poète, artiste, n'ayant comme coureur d'autre qualité que de pouvoir rester en selle 24 heures et plus ; Dargassies « Le Forgeron de Grisolles », dont, personnellement, j'assurai la célébrité par mes échos, reportages dans lesquels sa barbe blonde, sa faconde, son accent savoureux, et sa forge jouaient urt grand rôle.

Comment ils arrivaient à l'étape
A Lyon, après une longue nuit dès Briare, et sur les bords de la Loire, ils arrivèrent assez espacés sur les pavés des quais de la Saône, dès la longue descente qui y conduit la route nationale. Un bon millier de spectateurs.
A Marseille, but de la deuxième étape, changement à vue. Arrivée à l'hippodrome du Parc Borély. Tribunes bondées. Tableau presque d'aujourd'hui.
A Toulouse-la-Rose (troisième étape), arrivée sur la piste en ciment, toute ronde, de ce délicieux petit vélodrome du Bazacle, perdu dans la verdure et tout ombragé de grands arbres. Simple petite réunion départementale.
A Bordeaux (quatrième étape), arrivée sur route, sur la route bien étroite du Pont-de-la-Maye (à dix kilomètres au moins de la place des Quinconces). Arrivée en pleine poussière, nos « Tour de France » — un peloton de six coureurs ! — surgissant à moins de 500 mètres d'un dos d'âne, interdisant de voir plus avant.
A Nantes (cinquième étape), arrivée au vélodrome de Longchamp. La vraie foule et trois hommes au sprint... gagné par Maurice Garin !
Et enfin le Parc des Princes (sixième étape), le Parc des Princes 1903, 666 mètres — trop grand, trop loin, avait écrit Frantz Reichel --un petit virage en falaise, un grand virage en pente très douce.
Cette fois, ce fut l'apothéose ! Le public, tout le grand public était là. Notre cher H.D. avait gagné la partie. Une dure partie.
UN mot encore. Le contrôle, et la direction de la course ? On me l'a déjà trop fait répéter, pas d'auto avec moi, donc ma bicyclette ! J'avais 26 ans et j'étais premier de la section cycliste du Stade Français.
Alors, moi aussi, à chaque étape, j'ai roulé, j'ai fait semblant de contrôler, j'ai sucé les roues jusqu'à la gare la plus proche où l'horaire me ferait trouver un express me permettant de devancer les coureurs à l'arrivée.
Laissez-moi recopier ces quelques lignes de «L'Auto» du vendredi 10 juillet 1903. J'ai la faiblesse de croire qu'elles vous amuseront :
Cela se passe à Cette. Aujourd'hui on écrit Sète.
« Nous avons pris la route de Nîmes, Léopold Alibert et moi, et nous voici en pleine nuit luttant contre le mistral déchaîné et les nuages de poussière. Autour de nous, devant nous, toute noire, la Crau. Seule la route blanche miroite sous la lune.
» Soudain, quatre fantômes tombent sur nous. Nous démarrons. Et je leur crie :
— Vos noms ?
— Qui êtes-vous ? dit une voix rauque que je reconnais être celle de Maurice Garin
Je me nomme :
« Tiens ! Monsieur Geo ! Bonsoir ! J'ai lâché Georget. Cette fois je le tiens. »
Puis une autre voix, à l'ail, celle-là.
« Et moi, je suis Dargassies, Dargassies, de Grisolles ! »
Mon Dargassies !
Nous collons aux roues. Prudent, je souffle à Alibert :
« Attendons les autres ! Ils ne sont pas loin. »
Alibert, qui ne demande pas mieux, ralentit. Je l'imite.
Les ombres de Garin, Dargassies se perdent dans la nuit.
Derrière nous, des cris : « A droite ! A droite ! »
C'est le second groupe.
Je me nomme. Alors, la voix nasillarde de Rodolphe Muller :
« Eh bien ! la surveillance est bien faite ! »
Et nous collons au train !
N'oubliez pas que, jouant les « rouleurs », j'étais aussi le Directeur de la course !"
Eglise et cimetière de Sompuis
C'est donc à ce journaliste que je viens rendre hommage sur mon petit vélo. Il est d'ailleurs enterré dans le cimetière de ce village. 
Géo Lefèvre (N° 146) au départ du Prix Lemonnier (Course Paris-Versailles à pied) le 10 janvier 1909 en compagnie de deux confrères journalistes (Photo agence ROL)
Il fut président de l'association des journalistes sportifs car il ne s'intéressa pas qu'au vélo puisqu'il fut également l'un des inventeurs des 24 heures du Mans auto.
Me voici arrivé au terme d'un triptyque durant lequel j'ai rendu hommage à trois pionners du Tour de France  : deux cyclistes (Pothier & Pottier...) et un journaliste. J'avais déjà en tête ma prochaine randonnée Dodécaudax durant laquelle j'avais l'intention de partir sur les traces de Jean de La Fontaine. Ce ne sera sans doute pas pour le mois d'avril, peut-être au mois de mai ?
Pour cette balade du mois de mars, il me restait encore à rentrer en Seine et Marne par des routes que j'ai peu fréquentées sur la plaine de Champagne.

L'oeil toujours à l'affût, j'ai repéré ce panneau offert par l'Automobile Club de Champagne placé rue Géo Lefèvre. Sans doute ce panneau est-il contemporain journaliste de "L'Auto". 
Il me fallut ensuite traverser le camp militaire de Mailly.
 Une longue montée à faible pente me mène vers le département de l'Aube.
Que j'atteignis en passant par le col de Laval. Il m'en fallait un pour rendre hommage au créateur du Tour de France ! Bien sûr, ce n'est pas le Galibier cher à Henri Desgrange. Il s'agirait plutôt d'un col de sprinters, un col pour les "Grosses cuisses" et les "Gros culs". Un col que l'on avale sur le 52x12. Mais quand même... ce fut le premier des 50 cols que j'offris à Laurence le premier janvier 2012 et je résiste pas au plaisir de renvoyer à l'article que j'écrivis à l'époque sur notre blog "50 ans, 50 cols" :
En 2012 nous étions venus en voiture à proximité de notre première ascension. 
 
Cette année, il me faut rentrer à vélo. Passant par Lhuitre (Quel nom étrange en cette région).
Photographiant une ancienne discothèque à l'aspect guerrier...
Découvrant cette étonnante forêt de la Perthe, endroit étonnamment préservé au milieu des grandes étendues de terres à blé et à betteraves de la plaine de Champagne. 
 Il s'agit en fait d'un ancien aérodrome militaire qui était décrit comme suit en 1932.
Déclassé en 1946, cet aérodrome fut remis aux Domaines avant d'être attribué à l'administration des Eaux et forêts. Les 350 hectares furent reboisés de pins noirs essentiellement avant que la tempête de 1999 ne vint détruire 80 % des arbres.
Je continuai ma route en passant à proximité d'une autre ancienne base aérienne, à Marigny. Toutes ces installations, ces monuments montrent combien cette région de Champagne fut une terre de combat durant le XXème siècle et bien avant...
Arrivé à Sézanne, je me sens revenu chez moi, je traverse la forêt de la Traconne, faisant une dernière pause près de l'étang de Bricot et me voici rentré à la maison : parti au petit jour, rentré avant la nuit.

Vivement mon prochain 200...

Commentaires

  1. Comme c'est "désanxiogènant" en ces moments de confinement, de s'aérer en partant sur les routes de Champagne et en plongeant dans les souvenirs des Tours de nos grands-pères! Ça nous dégourdit l'esprit et notre cœur amoureux de la petite reine, si desséché en ce début de saison.
    Bien amicalement
    Jean-Michel

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