Ce billet est paru en juillet 2019 sur un blog que j'avais créé en prévision d'un Tour de la France que je n'ai pas fait. J'ai supprimé ce blog mais je vais re-publier ici les billets qui y figuraient, en commençant par ce 200 du mois de juillet sur la route du TOUR, le vrai...
J’avais prévu d’aller voir le Tour de France en Champagne le lundi 8 juillet mais j’ai finalement préféré le regarder à la télé et j’ai pu assister en direct à la victoire annoncée de Julian Alaphilippe à Epernay. J’ai également pu admirer les superbes paysages champenois.
Quelques jours plus tard j’ai décidé de
parcourir les 50 derniers kilomètres de l’étape Binche-Epernay pour
faire mon 200 du mois de juillet.
Le jeudi 11 juillet, j’ai donc pris la route de la vallée de la Marne avant de parcourir les collines du Tardenois.
Par cette belle journée estivale, c’est un plaisir de rouler dans la campagne picarde.
Bien sûr comme dans chaque village, les monuments aux morts viennent
nous rappeler le sacrifice de toute une jeunesse sur cette terre de
France, terre de souffrance voici 100 ans et plus.
S’il y a des cimetières militaires français, anglais, allemands… je n’en
connaissais pas d’italiens, pourtant en 1918, des Italiens se sont
battus et beaucoup sont morts ici avant d’être inhumés au cimetière de
Bligny.
Mais me voici tout près de Reims et de sa « Montagne ».
Tout de suite le paysage change ainsi que les… pourcentages !
Avant d’arriver à Villedommange, je m’arrête au pied de la chapelle Saint Lié.
Je me souviens d’un Brevet cyclo de la Montagne de Reims auquel j’avais
participé en septembre 2001 avec mes amis Pascal et Dominique. Pascal et
moi avions peu roulé cette année-là tandis que Dominique avait écumé
les épreuves cyclosportives depuis le printemps. Malgré tout, nous nous
étions inscrits sur l’épreuve de 200 kilomètres : nous ne doutions de
rien à l’époque.
Le premier contrôle de ce brevet se situait ici, près de cette chapelle nous y arrivions par une rude côte typique de cette région. Et, oh… surprise, Dominique ne parvint pas à nous suivre dans la bosse. Il nous rejoignit, dépité, au point de contrôle et de ravitaillement. Avec seulement quelques centaines de bornes dans les pattes, nous avions réussi à le larguer ! Il ne comprenait pas… Entendant notre discussion, un des contrôleurs du club de Reims s’approcha de nos vélos (A l’époque, il ne devait pas chercher quelque moteur caché dans nos machines…). Pourtant, il trouva la raison de la « méforme » de notre camarade : ses patins de frein arrière frottaient sur la jante ! Ce qui bien entendu le ralentissait considérablement. Dominique, rassuré, fit un superbe BCMR tandis que nous eûmes bien du mal à le suivre. Je crois même me souvenir qu’il dut nous pousser un peu dans certaines côtes… Mais je le jure, ni Pascal, ni moi, n’avions serré les freins de notre équipier avant le départ !
Le premier contrôle de ce brevet se situait ici, près de cette chapelle nous y arrivions par une rude côte typique de cette région. Et, oh… surprise, Dominique ne parvint pas à nous suivre dans la bosse. Il nous rejoignit, dépité, au point de contrôle et de ravitaillement. Avec seulement quelques centaines de bornes dans les pattes, nous avions réussi à le larguer ! Il ne comprenait pas… Entendant notre discussion, un des contrôleurs du club de Reims s’approcha de nos vélos (A l’époque, il ne devait pas chercher quelque moteur caché dans nos machines…). Pourtant, il trouva la raison de la « méforme » de notre camarade : ses patins de frein arrière frottaient sur la jante ! Ce qui bien entendu le ralentissait considérablement. Dominique, rassuré, fit un superbe BCMR tandis que nous eûmes bien du mal à le suivre. Je crois même me souvenir qu’il dut nous pousser un peu dans certaines côtes… Mais je le jure, ni Pascal, ni moi, n’avions serré les freins de notre équipier avant le départ !
Après avoir repris des forces, me voici enfin sur la route du TOUR !
Certains villages sont fort bien décorés, d’autres moins et certains,
pas du tout. Suivons la route…
Le Champagne est à l’honneur, bien sûr.
Et puis j’arrive au plus beau de tous :
C’est une tradition d’accueillir de belle manière le Tour de France. Dans les années 90, j’étais venu voir passer le Tour ici et c’était déjà ainsi.
Arrivé à Damery, Epernay est tout proche, on pourrait y aller sans grand
effort. Mais ce serait trop simple et les organisateurs du Tour ne font
pas dans la simplicité. Et c’est ici que commence vraiment l’étape avec
l’enchaînement : Côte de Hautvillers, côte de Champillon, côte de
Mutigny et côte du Mont Bernon. Si je connais les trois premières pour
les avoir de nombreuses fois parcourues dans le même ordre lors des
brevets de la Montagne de Reims, la quatrième m’est inconnue.
Pour arriver à Hautvillers, ça grimpe dur… Pour ma part, j’ai un tout petit plateau de 24 dents et je mouline beaucoup sans trop d’efforts mais à toute petite vitesse. Pour les coureurs du Tour, ce fut tout autre chose !
Arrivé au sommet, je fais une petite pause et après avoir pris en photo un groupe de Belges qui parcourt la Route du Champagne en… voiture, j’admire le paysage (Epernay est juste là, à portée de Pédale…). S’il y a peu d’inscriptions sur les routes, c’est Julian Alaphilippe qui est le chouchou des supporters, talonné par Thibault Pinot et Peter Sagan. Depuis ses exploits sur ce Tour 2019, je n’ose pas imaginer « la folie Alaphilippe » dans les Pyrénées… Mais cela fait tellement de bien de voir un coureur qui attaque ! Qui attaque encore…
Si la côte de Champillon est plus longue, elle est moins raide que la précédente. Et, toujours sur le même braquet, petit, très petit, je peux lever la tête et admirer le paysage.
Il y a quelques kilomètres de répit avant d’arriver à l’avant-dernière
difficulté car, après avoir traversé Aÿ, il me faut affronter la côte la
plus difficile du jour !
Le Mur (N’ayons pas peur des mots…) de Mutigny. Même avec mon petit plateau et mon grand pignon (tout à gauche !), j’ai du mal.
Alaphilippe porta son attaque ici et personne ne put le suivre. A lui la Gloire, avec le maillot jaune !
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Vélo Magazine - Août 2019 |
Il reste une quinzaine de kilomètres, bien sûr, il va falloir
redescendre, puis remonter, et redescendre, et remonter encore… pour
regagner Epernay.
Pour traverser Chouilly et rejoindre la dernière côte, il me fallut
emprunter deux sens interdits. Décidément les coureurs du Tour de France
ont tous les droits !
Le Mont Bernon est là-haut qui domine Epernay sur l’autre versant. Pour y
arriver, il faut emprunter une route en ciment. Les pourcentages sont
moins forts qu’à Hautvillers et Mutigny mais les cuisses commencent à
faire mal quand même.
Il ne me reste plus qu’à basculer au bout de la route, prendre le chemin
de la source, la rue de la source, la rue des Jancelins, l’avenue Paul
Chandon, la place de l’Europe, la rue Etienne Mercier, la place de la
République, l’avenue de Champagne, la rue de Lorraine avant de grimper
la rue des coteaux pour le sprint final. Mais pour descendre du mont
Bernon, il me faut affronter la circulation automobile en arrivant à
Epernay et la rue des Jancelins est jalonnée de nombreux STOP. Heureux
coureurs du TOUR qui purent descendre du mont Bernon à 70 à l’heure (au
moins…) quand le pauvre cyclotouriste que je suis peine à atteindre le
20 au compteur avant de marquer le STOP. Et puis un troisième « sens
interdit » s’annonce devant moi… la circulation est dense et je renonce à
aller franchir la ligne d’arrivée de l’étape. Pourtant ça grimpait,
parait-il, mais avec mes braquets, même pas peur ! Par contre toutes ces
« zotomobiles » me font de plus en plus peur. Aussi je décide de
quitter la route du TOUR pour celle de Montmirail.
A la sortie de Saint Martin d’Ablois, un incendie dévaste un champ de blé et puis une explosion : BOUM !
C’est la moissonneuse batteuse qui a explosé. J’avais entendu parler de
ce genre d’accident en période de moisson, jamais je n’y avais assisté,
c’est impressionnant… Et puis j’ai terminé tranquillement ce 200 du mois
de juillet (210 km exactement) : voici 23 mois consécutifs que je
parcours au moins une randonnée de 200 kilomètres. Vivement le mois
d’août pour clôturer un deuxième « DODECAUDAX ».
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