Parcourir au moins une randonnée de 200 kilomètres par mois, c'est le défi que je me suis lancé en prenant ma retraite et j'y arrive, pour le 27ème mois d'affilée. En parcourant le site du Dodécaudax, j'ai constaté que certains en sont à plus de 80 mois de suite : Bravo à ces Grands randonneurs !
Le plus difficile à mon sens n'est pas de faire les 200 kilomètres mais de tracer un parcours original, sympa, surprenant... surtout pour les mois où l'on serait mieux au chaud, au coin du feu. Il faut se MOTIVER ces mois-là.
En novembre 2018, j'avais prévu de faire mon 200 du mois avec les 5 vélos que j'avais utilisés durant l'année. J'avais prévu un parcours en fleur autour de chez moi. Pari réussi malgré le bris de mon vélo Chardon durant cette "aventure". On peut en lire le récit sur mon ancien blog : Une fleur et un vélo cassé...
Faire un 200 avec chacun de mes vélos, cela va devenir un classique du mois de novembre. Cela permet de revenir plusieurs fois à la maison et en cette saison de frimas, c'est appréciable...
Mais cette année, plutôt que de tracer un circuit "en fleur", j'ai décidé de parcourir cinq fois un même circuit de 40 kilomètres.
LE CIRCUIT
C'est un circuit typiquement BRIARD, peu de relief et peu d'abri qui mesure 40 kilomètres et quelques décamètres.
Je quitterai tout d'abord la vallée du Grand Morin en suivant le ru de Saint Mars.
Je continuerai la D71 pour prendre à gauche la direction de Vieux Maisons .
Ce changement de direction vers l'est peut permettre d'avoir un peu de répit si le vent vient du sud-ouest ou de l'ouest. Mais cela ne durera éventuellemnt que quelques hectomètres.
Car en effet, il faudra vite reprendre la direction du sud pour atteindre le village de Cerneux après avoir gravi un petit tape-cul (tout petit, hein... c'est pas le Massif central ici...) au quart du parcours environ.
Après avoir traversé la nationale 4, ce qui en semaine peut se révéler périlleux tant la circulation des poids lourds y est intense, j'atteindrai Augers en Brie. Au milieu du village, je tournerai à droite pour prendre la direction de l'ouest.
Après avoir franchi l'Aubetin, c'est à nouveau à droite en direction du hameau de Corberon.
Pour atteindre la distance de 40 kilomètres, je ferai un petit crochet vers le hameau de Maréchère, commune des Marets.
En effet, je passerai à proximité du joli village des Marets mais ne le traverserai pas car c'est un village en cul-de-sac.
A proximité, on peut voir également le dolmen des Marets qui se trouve en fait sur le territoire de la commune de Champcenest. J'aurai alors parcouru la moitié du circuit.
Champcenest, encore un joli village briard à traverser, et je continuerai dans la direction de l'ouest.
Arrivé au château d'eau de Bezalles, je tournerai à droite et me dirigerai vers le nord-est jusqu'à l'arrivée.
Je ne traverserai pas Bezalles (pas d'achat de patates au "Patat' minute") car je suivrai la D55 jusqu'à Beton Bazoches.
Attention, il faudra à nouveau traverser la Nationale 4 puis franchir l'Aubetin avant de remonter sur le plateau de Brie par une longue côte en deux paliers : le premier ne dure que quelques hectomètres mais la pente en rude puis, après un long replat, un faux-plat me mènera au château d'eau des Hayottes.
Avant Leudon en Brie, je pourrai mettre la plaque ou me reposer... ça descend tranquillement. Un gauche-droite dans ce village et je serai sur la route de Chartronges que j'atteindrai après avoir traversé un petit bois sur une route en mauvais état.
Entre la mairie-école et l'église de Chartronges, je tournerai à gauche avant de prendre à droite près du château d'eau.
La traversée de Feraubry me conduira sur la Départementale 215 autrefois appelée "Route de Melun à Montmirail". L'arrivée à La Ferté Gaucher se fera par la route de Provins avant de passer devant l'ancienne gare pour gagner le centre-ville.
La randonnée
J'avais prévu de la faire le 1er novembre mais la météo m'en a dissuadé: courageux mais pas téméraire. Au milieu la nuit du 1er au 2, quand j'ai entendu ce qui tombait du ciel, j'ai bien pensé que je ferais la grasse matinée... Et puis, à mon réveil vers 5H50, le temps semblait calme. Je me suis levé pour jeter un oeil à la fenêtre, il ne pleuvait pas. Je suis descendu avaler un copieux petit déjeuner comme chaque fois avant une longue journée de vélo.
Mais avant d'enfiler ma tenue de cycliste, j'ai consulté la météo sur internet : pas de pluie prévue pour la matinée, par contre, elle devrait être là en début d'après-midi. La température devrait être acceptable...
J'hésite un peu, j'hésite encore... et puis j'enfile mon cuissard long... un maillot de corps et deux maillots cyclistes à manches longues.
Dans mon local à vélos, je mets chaussettes et chaussures, gants et bonnet chaud... Il me reste à choisir un vélo. La matinée devant être sèche, je vais rouler tout d'abord avec mes vélos sans garde-boue !
Il fait encore nuit quand je prends la route pour ce premier tour sur mon vélo JPLP que j'ai équipé d'un phare avant et d'un feu rouge à l'arrière. J'ai aussi pris mon casque "à lumière", sur lequel sont fixés une lampe frontale et un petit feu rouge : je suis un randonneur aguerri quand même !
La météo avait raison, il ne pleut pas et il ne fait pas froid. Par contre un joli vent de Sud / Sud-ouest souffle déjà
bien fort.
Jusqu'au château d'eau de Bezalles, il me retarde bien !
Mais les 15 derniers kilomètres... c'est un vrai régal, je pourrais hisser la grand voile... le grand spi... Les bûcherons qui commencent leur chantier de coupe me regardent passer en coup de vent.
Après avoir avalé quelques biscuits, bu deux verres de jus d'orange, je reprends la route avec mon vélo Bianchi à pignon fixe à 8H20 pour mon deuxième tour. Face au vent, j'ai envie parfois de chercher le changement de vitesse. Quand j'ai le vent dans le dos aussi d'ailleurs. En particulier quand un "Man in black" me dépasse dans la descente vers Leudon. Je pédale dans la semoule, je ne peux le suivre, je suis même obligé de freiner car je ne peux suivre le rythme de mon pignon fixe !
Les bûcherons ont allumé un feu et les tronçonneuses ronronnent au fond du bois.
Vers 10H10, j'ai terminé ce second tour et il ne pleut toujours pas même si la route est mouillée à certains endroits ! Je me sens même obligé de quitter mon bonnet et mes gants, ainsi qu'un maillot car la température est vraiment douce.
Pour ce troisième tour, je chevauche "le vélo du boucher". C'est un vélo des années 1980 équipé de boyaux et de cale-pieds (comme le Fixie d'ailleurs). Il possède aussi des braquets de années 1980 : un double plateau de 52 et 44 dents et une roue-libre de 5 pignons de 14 à 18 dents. C'est de la braquasse, ça, monsieur ! Je ne suis plus habitué mais sur ce circuit ce n'est pas un réel inconvénient : Appuie, camarade !
Comme j'arrive à proximité du petit bois de Chartronges, les Bûcherons s'en vont, le feu est éteint.
C'est avec ce vélo que je réaliserai mon tour le plus rapide. Parti à 10H20, je rentrerai vers midi, malgré, toujours, ce foutu vent !
Pour le quatrième tour, je roule avec mon vélo Chardon. J'avais prévu de faire ma pause déjeuner après le troisième tour mais la pluie n'étant pas encore là, je décide de prendre un petit ravitaillement et de reprendre la route illico presto. Roulé au sec, c'est quand même mieux.
L'an passé, j'avais cassé mon beau vélo lors de mon 200 du mois de novembre 2018. Je l'avais remisé à la cave avant de le laisser chez Jean-Pierre Le Vacon afin qu'il me le répare.
Je l'ai récupéré en juin, tout beau, tout neuf. Et depuis ça va, merci... Il a déjà parcouru plus de 2000 kilomètres depuis !
Heureusement, que j'ai choisi de terminer ce Dodécaudax avec mes vélos équipés de garde-boue. En effet, après quelques kilomètres à peine de ce quatrième tour, la pluie arrive et tombe tel un crachin breton d'abord puis à grosses gouttes. Le vent se fait plus fort aussi, à moins que ce soit moi qui commence à fatiguer ?
Les bûcherons sont revenus, ils ont rallumé leur feu et les tronçonneuses tronçonnent...
En tout cas, il me faut 2 bonnes heures pour ce quatrième circuit. Je rentre à la maison bien mouillé. J'envisage de repartir de suite car je crains qu'un arrêt trop long ne m'incite à stopper là cette randonnée. Ce serait trop bête car je viens de parcourir 160 kilomètres et il est à peine 14H00.
Mais une fois à la maison, je quitte quelques vêtements mouillés : gants et chaussettes. Je vais aussi prendre un maillot sec et en passant dans la cuisine devant le four à micro-ondes, je ne résiste pas au plat de hachis parmentier qui n'attend que moi. Je décapsule également une bonne bière bien fraîche et si désaltérante. Je choisis donc de me sustenter, de me reposer un peu aussi. La pluie tombe dehors et je suis bien au chaud !
Une
demi-heure d'arrêt - La cloche sonne - Dernier tour
Je repars sur mon vélo Le Vacon que j'ai gardé pour
la fin même si je n'aurai pas besoin aujourd'hui de son éclairage
performant.
Pour ce dernier tour, je prends le temps, il ne pleut plus sauf quelques petites gouttes bien froides... Même pas mal !
Je profite de ce dernier tour pour prendre les photos qui agrémentent ce billet. A 16H45, je termine mon 200 du mois de novembre.
Vivement décembre ! En décembre 2018, j'avais parcouru les forêts de Seine et Marne pour une rando de 211 bornes. Pour cette année, je n'ai pas encore la moindre idée mais j'ai encore le temps...
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