Après avoir décroché ma petite expo consacrée aux cartes du Tour de France (Billet à venir...), le sujet de cette nouvelle expo était tout trouvé après la victoire de Julian Alaphilippe sur le circuit d'Imola le dimanche 27 septembre.
Je l'ai en effet complétée par les Françaises qui courent également un championnat du monde féminin depuis 1958 (victoire de la Luxembourgeoise Elsy Jacobs). Et puis comme il me restait un peu de place, j'ai terminé par quelques surprises.
Les documents que j'ai choisis sont essentiellement des posters du Miroir du cyclisme. Ce ne fut pas bien difficile, ma revue préférée ayant publié dans son numéro 423 d'août 1989, les posters des 6 premiers vainqueurs français des championnats du monde pro. J'avais donc déjà 3 posters recto-verso en ma possession et comme j'en avais deux en double, je pouvais déjà affiché 5 champions en grand format !
Pour rédiger ce billet, je me suis fortement inspiré du Hors-série que Miroir du cyclisme consacra aux "Conquérants de l'arc-en-ciel" en 1989 également.
En 1933, Georges Speicher, premier français champion du monde de cyclisme pro, fut également le premier coureur à réaliser le doublé Tour de France - Championnat du monde. Pourtant cela n'allait pas de soi, Speicher, vainqueur du Tour en juillet 1933, n'était en effet pas sélectionné pour le championnat du monde qui se déroulait à Monthléry le 14 août.
"Mais où est donc passé Georges Speicher ? Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le vainqueur du Tour de France1933 a disparu de la circulation. Il est quelque part dans Paris, sa ville. Comme on connaît le goût pour la fête de ce dandy, élégant à la ville et gouailleur dans le peloton, on se doute bien qu'il ne s'est pas cloitré.
D'ailleurs, il ne doit même pas participer au championnat du monde sur route. Pour la course qui doit se disputer sur l'autodrome de Linas-Monthléry, on lui a préféré Antonin Magne et Roger Lapébie, respectivement premier et deuxième du championnat de France, mais aussi Paul Chocque. Lorsque celui-ci tombe subitement malade, on se lance à la recherche de Georges Speicher, de restaurants en bals-musettes. On le retrouve finalement dans un établissement de Ménilmontant, fort tard le samedi soir (la course a lieu le lundi). On connaît la suite, et son échappée victorieuse. (...)"
Les conquérants de l'arc-en-ciel - Miroir du Cyclisme Hors série
Alors, Speicher décida de faire la course, dès le début : "Bah! Je vais faire ma petite course et je vais surtout essayer de donner un coup de main aux camarades." confie-t-il au journaliste du Miroir des sports Raymond Huttier.
Et à la fin du premier tour (la course comptait 20 tours de 12,5km), Speicher passait seul suivi de Lapébie et Van der Ruyt avec lesquels il roulait pendant quelques tours avant d'être rejoints puis au dixième tour, il s'en allait seul vers la victoire ! Antonin Magne se lança à la poursuite de son équipier mais ne parvint jamais à combler l'écart et finit deuxième à 5 minutes. Deux Français sur le podium, pas mal !
Parti tôt en échappée avec le Belge Deloor et le Danois Hansen. Ses compagnons de route furent retardés par des crevaisons et le Français termina seul avec plus de 9 minutes d'avance sur le deuxième Aldo Bini.
En 1955, Louison Bobet fut le premier coureur à remporter 3 Tour de France d'affilée.
En prime, j'ai même pu afficher le champion du monde 1959 sur le podium.
Le modèle économique des marques extra-sportives est toujours le modèle des équipes cyclistes aujourd'hui. Mais curieusement depuis quelques années, on voit éclore des équipes "nationales" dans le peloton. Ainsi le dernier vainqueur du Tour de France, le Slovène Pogacar, court-il pour l' équipe UAE (Emirats Arabes Unis). Il y a aussi les équipes Barhein Mac Laren, Israel Start-up nation. L'équipe Astana est sponsorisée par le gouvernement du Kazakhstan. Alors, bientôt un Tour de France par équipes nationales ?
Après avoir abandonné le Tour de France à cause d'un genou blessé en juillet, il élimina ses adversaires un à un pour remporter le maillot Arc-en-ciel et remettre les pendules à l'heure.
Et puis, en 1998, l'affaire Festina vint remettre en cause l'avenir rose du cyclisme tricolore... et il fallut attendre 23 ans pour voir Julian Alaphilippe offrir à la France un nouveau maillot arc-en-ciel.
Pour compléter cette petite expo, je me suis intéressé aux championnats du monde féminin sur route. 9 titres de champion du monde pour les Françaises, les Françaises ont fait mieux. Si elles sont seulement 5 Françaises à avoir remporté le titre mondial, elles ont ramené 10 maillots de championne du monde depuis 1958.
Roger Baumann raconte Geneviève Gambillon
Après son titre de 1972, c'est François Terbeen qui va interviewer aux abords de l'hippodrome de Longchamp, lieu de rendez-vous des cyclistes et cyclotouristes parisiens :
Miroir du cyclisme N° 161- Septembre 1972- P. 12 - Interview de Geneviève Gambillon
Miroir du Cyclisme N°161 - Septembre 1975 - P. 13 - Interview de Geneviève Gambillon
Malheureusement mon beau Miroir ne publia pas de poster de la championne, je dois donc me contenter de la quatrième de couverture de ce numéro 161 de la revue pour ma petite expo. C'est un poster de Yves Hézard qui ornait les pages centrales du Miroir.
Après sa carrière sportive Geneviève Gambillon quitta la région parisienne pour revenir vivre dans sa Normandie natale.
Victorieuse à San Cristobal au Vénézuela après une échappée solitaire d'une vingtaine de kilomètres, elle devançait la deuxième Connie Carpenter de près de 2 minutes sur la ligne d'arrivée. Si la petite Bourguignonne compte plusieurs centaines de victoires à son palmarès, ce titre reste la plus belle.
Josiane BOST face au MIROIR 1
Je joins en prime un article paru en 2017 à l'occasion du 40ème anniversaire de son titre mondial dans le Journal du Centre :
40 ans après Josiane BOST dans le Journal du centre
Elle fut avec Josiane Bost, la seule femme à avoir un poster dans le Miroir du Cyclisme, elle en totalisa même trois.
A partir de 1985, elle collabora avec le magazine en publiant une rubrique mensuelle intitulée "Le carnet de Jeannie Longo".
En 1990, une autre Française suppléa Jeannie Longo dans la conquête du titre mondial. Cathy Marsal domina le Mondial après avoir remporté le Tour de la CEE (qui remplaçait le Tour de France), le Tour de l'Aude et le Giro d'Italia. Elle fut une des grandes championnes cyclistes jusqu'au début des années 2000. Malheureusement Miroir du cyclisme ne publia jamais de poster de la championne.
Après la victoire de Jeannie Longo en 1995, il fallut attendre près de 20 ans pour voir Pauline Ferrand-Prévot devenir championne du monde sur route en 2014. Elle fut également championne du monde de cyclo-cross cette année-là avant de devenir plusieurs fois championne du monde de VTT.
Si je ne possède pas d'archive photographique concernant PFP, je suis parti à la recherche d'autres champions du monde français pour compléter cette "Petite expo".
En 1961, le Normand Jean Jourden remportait le championnat du monde des amateurs. Dans le N° 11 de Miroir du cyclisme de 1961, il pose en une avec Jacques Anquetil qui ne fut jamais champion du monde ! Présenté comme un potentiel successeur de Maître Jacques, Jourden, souvent malchanceux, ne réalisa pas la carrière qui lui semblait promise.
En 1965, le Breton Jacky Botherel devint champion du monde amateurs à son tour. Botherel fut le seul champion du monde que j'ai cotoyé dans les pelotons des courses "toutes catégories" que j'ai fréquentées dans les années 1980 sur les routes morbihannaises. Il y a près de 40 ans...
HOMMAGE AU CHAMPION.
Bonjour Jean-Pierre,
RépondreSupprimerC'est toujours sympa ces moments de nostalgie.
Je garde un souvenir précis de la victoire "à la Fausto Coppi" de Jean Jourden, un Normand (!), à Berne, devant deux autres compatriotes Belena et Gestraud.
Il me semble que tu as oublié Régis Ovion, originaire de l'Essonne.
Bravo pour ton musée éphémère.
Amicalement
Jean-Michel
Merci Jean-Michel,
RépondreSupprimerNon non, je n'oublie pas Régis Ovion (qu'un copain d'enfance , originaire comme lui de Vigneux sur Seine surnommait "Ovion à réaction", mais je n'avais plus de place pour lui et surtout pas de poster de lui en Maillot arc-en-ciel. Alors une autre fois peut-être, en maillot Peugeot ou en maillot tricolore.
Amitié.