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Mon 200 du mois de février : Hommage à René POTTIER

Samedi 22 février 2020
Et si on commençait par débaptiser cette année en la renommant l'an Deux-mille-VENTS ? Parce que depuis le premier janvier, c'est venteux toujours, tempétueux souvent !
Alors pour ce Dodécaudax du mois de février, j'ai consulté la carte des vents avant de préparer mon itinéraire.
Vent de sud-ouest, assez fort, alors, comme en décembre et en janvier, je suis reparti vers le sud du Bassin parisien. Ainsi, après avoir rendu hommage à Lucien Pothier, me voici sur les traces de son homonyme et contemporain : René Pottier.
Aucune parenté entre les deux même s'ils sont nés et ont vécu à peu de distance, le premier près de Sens, le second près de Fontainebleau.

Départ à 7H30 dans la direction du sud-ouest pour une promenade cycliste de 210 kilomètres, avec une idée derrière la tête : rentrer avec le vent dans le dos.
Les flèches jaunes indiquent le sens de ma progression / les petites flèches blanches le sens du vent
On peut constater sur cette carte que j'ai tracée juste après mon retour en fin d'après-midi, que mon voeu fut exaucé ! En plus, jusqu'à 10H environ, le vent n'était pas trop violent. Ce fut donc un Dodécaudax fort agréable assurément que cette traversée de la Seine et Marne par les forêts de Jouy, de Villefermoy et de Fontainebleau.
Les jonquilles dans les bois ajoutant une petite touche printanière, un peu précoce quand même.
J'ai donc emprunté de jolies petites routes que je fréquente peu, passant par Maison Rouge et Meigneux, Echouboulains et Valence en Brie, avant d'arriver dans la vallée de la Seine.
A la confluence du grand fleuve et de son affluent, le Loing, j'ai suivi pour quelques hectomètres l'Eurovélo 3, la Scandibérique, qui comme son nom l'indique permet de pédaler du nord de l'Europe à l'Espagne.
Ce tronçon, entre Saint Mammès et Moret a été aménagé récemment et est fort agréable malgré un revêtement qu'il faudra revoir dans quelques années...
Longeant le canal du Loing, je passe devant l'ancien Conservatoire du vélo, rebaptisé Musée du vélo qui me semble fermé. Aurait-il été abandonné par les autorités compétentes ?
Me voici arrivé au premier but de cette randonnée : MORET sur LOING . Le Loing que je franchis pour me rendre rue Montrichard où René Pottier naquit le 5 juin 1879.
Une plaque est apposée sur le mur de la demeure natale du champion.
Le père de René Pottier était meunier à Moret après avoir travaillé dans l'Yonne.
Il y avait beaucoup de moulins sur le Loing, en particulier près du pont que je viens de franchir.
Avant de continuer ma route, je fais un peu de tourisme dans la jolie cité du sud de l'Ile de France.
Car cette petite ville mérite le détour.
Et on comprend pourquoi le peintre impressionniste Alfred Sisley y vécut ses dernières années.
Il reste encore de nombreux vestiges de la cité médiévale que fut Moret.
A proximité du lieu de naissance de René Pottier, subsiste l'hôtel du Cheval noir.
Mais le jeune Pottier ne connut sans doute pas cet établissement, pour peu qu'il existât déjà.
En effet, si André, le frère cadet de René, naquit comme son frère à Moret en 1882, leur soeur Marguerite, vit le jour à Grez sur Loing en 1883. Enre temps, leur père Séverin et leur mère Anna Berthe, s'installèrent au moulin d'Hulay sur la commune de Grez, toujours au bord du Loing.
Il est midi passé quand je prends la route de la deuxième étape de mon périple en suivant le cours du Loing.
J'arrive en bordure de la forêt de Fontainebleau.
A proximité de l'espace naturel protégé de la plaine de Sorgues, un crapoduc a été installé pour empêcher les batraciens de se faire écraser par les automobiles (et les bicyclettes ?).
Ce n'est pas ici que je vais pouvoir casse-croûter alors je continue au long de la vallée du Loing.
Je franchis encore la rivière puis le canal.

Petit détour qui me permet d'admirer la belle église de La Genevraye. Il me faut une belle église pour chaque Dodécaudax...

Pourtant, si j'y avais pensé (Mon ventre commence à crier FAMINE !), je ne m'arrête pas ici car l'édifice religieux, sur son promontoire, est exposé à un vent froid !
Alors, je franchis à nouveau le canal puis la rivière...
Et c'est à Grez sur Loing que je vais pouvoir déballer mon casse-croûte.
C'est bien l'heure, n'est-ce pas ?
Des canards effrontés me tiennent compagnie...
...et je peux admirer le magnifique village que j'ai sous les yeux.
Lorsque mon repas est achevé, je pars à nouveau jouer le touriste à Grez sur Loing.
La tour Ganne est une forteresse édifiée à partir de 1127 par le roi capétien Louis VI le Gros.
Les vestiges de ce bâtiment sont là depuis 900 ans, quand même. Que restera-t-il de nos constructions contemporaines dans 900 ans ? Peut-être quelques déchets de nos centrales atomiques...
Le pont sur le Loing est également une belle et solide construction, d'âge plus récent sans doute.
C'est en somme un bien beau village où vécut le champion du Tour de France René Pottier voici plus d'un siècle.
Je me dirige ensuite vers le hameau de Hulay où doit encore exister le moulin où vécut la famille Pottier.
Je m'engage dans l'impasse...
Au bout là-bas se trouve le moulin. Le chemin est cahoteux et deux chiens qui semblent peu accueillants montent la garde derrière la grille, je n'ose m'avancer plus...

Je me contenterai donc de ces cartes postales anciennes pour illustrer le lieu où vécut l'enfant René Pottier.
J'imagine fort bien Pottier et ses frères partant s'entraîner par les routes que je suis.
Et si aujourd'hui, la Nationale 7 évite le village, au début du vingtième siècle, elle devait le traverser.
En 1903 et en 1904, les coureurs des deux premiers Tour de France traversèrent certainement ce village
pour joindre Fontainebleau à Montargis. René Pottier vint-il ici encourager Lucien Pothier et Maurice Garin ?
Ce Tour 1904 qui aurait pu, qui aurait dû, être le dernier... En effet, à peine cette deuxième édition du Tour de France était-elle terminée qu'Henri Desgrange annonçait dès le 25 juillet 1904 la fin de la belle aventure.
L'Auto - 25 juillet 1904
Pourtant quelques semaines plus tard, il revenait sur sa décision pour annoncer la tenue du troisième Tour de France cycliste :
L'Auto - 4 novembre 1904

"Les encouragements sans nombre que nous avons reçus après le second Tour de France, au mois d'août dernier, c'est à dire à un moment où les scandales de Saint Etienne et de Nîmes nous avaient presque décidés à ne pas recommencer cette grande et belle épreuve, ces encouragements, dis-je, ont produit leur résultat logique et nous ont décidé à la faire disputer encore l'année prochaine. L'intérêt qu'elle a suscité dans la France entière et dans les villes traversées nous est un sûr garant que la nouvelle sera accueillie avec plaisir et qu'à voir l'effort que nous allons faire pour le troisième fois, ceux qui tentèrent d'en troubler le succès nous laisseront poursuivre en paix notre oeuvre de diffusion sportive (...)"
Décision sportive sans doute mais également économique, Le Tour de France étant déjà une poule aux oeufs d'or assurant au journal "L'Auto" une large diffusion au mois de juillet !

Et ce Tour de France avait plus belle allure que ceux de 1903 et 1904 : il grandissait, passant de 6 à 11 étapes. Franchissant même le Ballon d'Alsace dès la deuxième étape. Effleurant les Alpes de Grenoble à Toulon en passant par Gap.

René Pottier participa à ce troisième Tour de France.
"(...) (Il) ne courut que très tard, peu avant son départ pour le service militaire, qu'il accomplit à Coulommiers. Il débuta dans les rangs de l'amateurisme sous les couleurs du Véloce - Club de Levallois, société dont il faisait encore partie, et qu'il illustra par une longue suite de retentissants succès." (L'Auto - 26 janvier 1907)
En effet, quand il est incorporé au 76ème Régiment d'Infanterie le 16 novembre 1900, sa fiche du registre matricule du recensement militaire indique qu'il exerce la profession de charcutier (après le "Boucher de Sens" le mois dernier, suivrais-je la trace du "Charcutier de Fontainebleau" en ce mois de février ?). Accessoirement, on y apprend aussi qu'il mesurait 1m63, qu'il avait les cheveux châtains et les yeux bleus et que son niveau d'instruction était de 3 (sur une échelle de 0 à 5), il savait donc lire, écrire et compter.
Après avoir été libéré des obligations militaires le 19 septembre 1903 (passé dans la réserve le 1er novembre 1903, il fut nommé vélocipédiste réserviste au 76ème régiment d'infanterie en décembre de cette année, cela allait de soit !), il devenait  coureur cycliste professionnel à la fin de l'année 1904, il avait 25 ans.
Paris - Roubaix 1905 - Après la course
Dès le mois d'avril, il termina deuxième de Paris-Roubaix derrière Trousselier mais devant Cornet et Aucouturier.

Deuxième, il le fut encore de Bordeaux - Paris, derrière Aucouturier cette fois mais devant Cornet. Pas mal pour un débutant !
D'autant plus qu'il termina moins de 1 minute derrière le vainqueur.
Il put alors s'engager au Tour de France et il va marquer de son empreinte la deuxième étape.
Lâchant ses concurrents dans l'ascension du Ballon d'Alsace, il réalisa l'ascension du col vosgien à plus de 18 km/h de moyenne ! Pourtant quelques jours plus tard, blessé, il abandonna.
Il n'en fut pas de même pour 
 Le TOUR DE FRANCE 1906 
puisque René Pottier le remporta (Je tue le suspense, là...).
Le tracé  du Tour de France 1906 ressemblait à un Tour de la France. Il passait de 11 à 13 étapes.
Ce Tour de France comptait 4637 km, soit 1600 kilomètres de plus que le précédent, pas moins ! Comme en 1905, il était  couru au classement par points, c'est-à-dire par addition des places obtenues à chaque étape : ainsi celui ayant le moins de points serait vainqueur.
Après qu'Emile Georget eut remporté la première étape qui menait les coureurs de Paris à Lille, Pottier gagna les 4 suivantes : il ne laissa aucune chance à ses adversaires dans la traversée de la France du nord au sud, de Lille à Nice ! 
"L'Auto" - 9 juillet 1906
Après avoir vaincu à Nancy, lors de la troisième étape de Nancy à Dijon, le coureur de Grez sur Loing confirma ses talents de grimpeurs entrevus en 1905, en dominant ses adversaires lors de l'ascension du Ballon d'Alsace.
"L'Auto" - 9 juillet 1906
Il relègua ses poursuivants à près d'une heure ! Le classement général ne prenant pas en compte le temps des coureurs mais leur place, Pottier n'était pas à l'abri d'une défaillance... Pourtant, Henri Desgrange le salua déjà dans son journal :


LE CHAMPION !

Je me plais aujourd'hui à vivre par l'imagination de la troisième étape de notre « Tour de France ». Je ne l'ai, hélas ! pas pu suivre, mais, par nos dépêches des contrôles, par les récits de nos envoyés spéciaux, il est possible de la reconstituer et de se rendre compte que les privilégiés qui la virent ont vu en même temps l'une des plus passionnantes batailles sportives qui nous aient été offertes depuis longtemps.
C'est le départ dans la nuit, morne et triste, l'effort des hommes dans la pénombre, puis vient le jour pâle, l'aurore découvre ces hommes, le soleil se lève, qui les brûle déjà. Ils sont encore ensemble, presque tous, mais voici que les premiers contreforts des Vosges apparaissent ; les courages s'exaltent en présence de la bataille qui se présente, les muscles se bandent. 

Photo JPLP - Mai 2016

Voici le mur qu'il faut escalader !
Ils sont là une dizaine, le dos courbé, pleins d'énergie qu'ils sèment derrière eux, et qu'ils ne garderont pas jusqu'au bout, sauf un : Pottier. Il la connaît « sa côte » ; c'est là que l'an passé, il les a tous lâchés, successivement, un à un, dans la détente de tout son être vaillant. Les dos se courbent, les respirations sont haletantes, les mains .se crispent sur le guidon; les pédales tournent déjà plus lentement, semblant presque vouloir s'arrêter au point mort. Voyez celui-ci, qui fait des zigzags : c'est la défaillance qui vient; il perd contact, puis ,dans une révolte de son cœur, il revient en un effort désespéré, à nouveau... puis c'est comme un râle de bête blessée, l'abandon complet de soi-même, la poitrine bat à grands coups, le buste se redresse, l'effort est terminé, l'homme penche de côté, comme une colonne qui tombe, puis descend ; c'est fini, il est battu irrémédiablement...
L'autre, Pottier, entêté, va toujours son train.
Sait-il ce qu'il laisse derrière lui ? Non, il sait seulement qu'il faut qu'il les sème tous, à force de courage et de qualité. Un à un, ils disparaissent, un à un, ils ont ce râle de l'homme à bout de forces, se relèvent, puis abandonnent. Plus que trois, plus que deux bientôt... Le champion augmente l'allure. Impitoyable, féroce, pendant que souffrent derrière lui deux camarades. Encore un effort ! Il n'a plus qu'un homme à ses trousses.
Sournoisement, sous son bras, il l'épie, le guette, le sent, celui-là, comme les autres, défaillir. Plus vite ! Plus vite encore, et, dans une tension suprême de tout son être, il prend une longueur, puis deux, puis 50 mètres. 
Photo JPLP - Mai 2016

Pottier a gagné avec la troisième étape, le Tour de France, bien probablement.
Il dévale la descente à pleines pédales ; il surgit comme un démon sorti des forêts sauvages dans la plaine. Il est déjà loin, lorsque ses adversaires se retrouvent en bas. Et les voici comme de pauvres bêtes blessées, désemparés, qui se groupent. Voyez-les passer ensemble dans les contrôles ; on dirait qu'ils ne veulent plus être seuls et qu'ils ont besoin de tout leur courage pour lutter contre le champion. Hélas! à eux tous ils ne lui reprendront rien. Mieux encore, c'est lui qui va faire à Dijon une triomphale entrée, une heure entière avant ceux qu'il a battus dans la montagne.
Il a pris dans les Vosges toute l'énergie splendide avec laquelle il va maintenant escalader successivement les Alpes, les Pyrénées, et les rudes contreforts de la Bretagne.

H. DESGRANGE - L'AUTO du 9 juillet 1906

Et le champion continua sa démonstration jusqu'à Nice ! A Grenoble, il remporta la quatrième étape avec 15 minutes d'avance sur son ami Cadolle.
A Nice après une traversée des Alpes par la Côte de Laffrey et le col Bayard, il devança Passerieu et un jeune coureur du nom d'Eugène Christophe, de plus de 25 minutes.
Classement général à l'issue de la cinquième étape Grenoble - Nice

A  Nice, le classement général était déjà bien établi.

Lors de la sixième étape, de Nice à Marseille, il est battu au sprint par Passerieu qui se révèle son plus acharné adversaire. Ensuite dans la remontée vers la Bretagne, c'est Trousselier, le vainqueur du Tour de France 1905, qui reprend du poil de la bête et entreprend une belle remontée. Il remporta en effet 4 étapes, étant seulement déclassé à Bayonne suite à une réclamation de Dortignacq.


Dans ce numéro spécial de L'équipe paru en 1953 à l'occasion du 50ème anniversaire du Tour de France, PELLOS illustra à sa façon cet "incident" de course...

Ces deux-là n'ont jamais dû partir en vacances ensemble... 
L'Auto - 30 juillet 1906
Mais revenons à la course à ce qui n'était pas encore le Maillot jaune... Si Passerieu remporta une deuxième étape à Caen, Pottier mit un point d'honneur à gagner à Paris, battant au sprint son challenger.

Passerieu & Pottier, les 2 premiers du Tour de France 1906 au Parc des Princes.

Pellos illustra ce Tour de belle manière dans la brochure anniversaire évoquée plus haut.
Ce fut bien un premier Tour de LA France.
Si la plupart des courses sur route de l'époque se couraient derrière entraîneurs, ce n'était pas le cas du Tour de France qui ne les tolérait pas (sauf pour la première et la dernière étape) mais des "sportsmen" pouvaient accompagner les coureurs sur le parcours. 
Pellos rendit aussi hommage, 50 ans après, à un obscur coursier...

Pottier remporta donc la quatrième édition du Tour de France, devançant de 8 points Passerieu et de 28 Louis Trousselier. On peut remarquer la neuvième place d'Eugène Christophe et la treizième de "l'ogre" Winand.
Après 1905, et la victoire de Trousselier, les cycles Peugeot triomphaient encore en 1906. Petit-Breton, Thys, Lambot, Pingeon et Thévenet furent les 5 autres coureurs à faire gagner à Peugeot le Tour de France.
Financièrement, Pottier est bien entendu le grand gagnant de ce Tour de France 1906. Quant à Brochand et Winand, ils durent se contenter des 250 francs offerts par l'organisation à ceux qui terminaient l'épreuve au delà de la huitième place.
Départ du Bol d'or 1906 (de G. à Dr.) : Trousselier, Samson, Cornet, Cadolle, Pottier & Petit-Breton

Les 7 et 8 septembre 1906, René Pottier gagna sa dernière course cycliste : le Bol d'or cycliste.
La Vie au Grand Air - 15 septembre 1907 - Bol d'or 1906 : Pottier derrière ses entraîneurs




Au vélodrome Buffalo, Pottier parcourut plus de 925 kilomètres en 24 heures derrière ses entraîneurs en tandem. Louis Trousselier, deuxième parcourut 906 kilomètres.  Dernière victoire en effet car, le 26 janvier 1907, les journaux annonçaient le drame...
L'AUTO - 26 janvier 1907
LE PETIT JOURNAL - 26 janvier 1907
L'ECHO DE PARIS - 26 janvier 1907
LE JOURNAL - 26 janvier 1907
Dans le milieu sportif, c'est la stupéfaction car rien ne semblait annoncer un tel acte.
Pottier, marié depuis mars 1905 avec Marie-Zélie Herbert, devait être papa quelques mois plus tard pour la première fois. Après sa saison 1906, il était  un sportif comblé et honoré et le futur de sa carrière cycliste s'annonçait faste. Alors ? Mystère...
Photo JPLP - Mai 2016
Quelques temps après la mort du champion, Henri Desgrange, directeur du journal "L'AUTO" et du Tour du France, fit apposer cette plaque au sommet du Ballon d'Alsace en hommage à celui qui peut être considéré comme le premier grand grimpeur du Tour de France.
Voici donc une histoire de vélo qui finit mal (ce qui n'est pas le cas en général...).
La forêt de Fontainebleau en hiver
Mais il me reste à m'en retourner d'où je suis venu... en traversant tout d'abord la forêt de Fontainebleau.
Peu après avoir quitté Grez sur Loing, en entrant dans ladite forêt, sous le bitume, affleurent de jolis pavés comme un clin d'oeil au temps héroïques du vélo. Mais bien vite en approchant de Bois le Roi et de la vallée de la Seine, il me faut reprendre pied dans notre XXIème siècle... motorisé ! Heureusement, j'ai remis en route mon feu arrière clignotant et il me semble (mais peut-être est-ce de l'auto-persuasion) qu'il me protège un peu...
Vue de Bombon sur le plateau de Brie
Enfin me voici sur les routes plus tranquilles de la Brie, de Sivry Courtry à Blandy les Tours, de Saint Méry à Bombon, de Mormant à Gastins.
Fief des Epoisses - Bombon - 22 février 2020

Et c'est ainsi, toutes voiles dehors ! que je rentre à la maison bien avant l'arrivée de la nuit : ce fut encore un bien beau voyage.

Commentaires

  1. Bonjour. Et merci beaucoup pour cette promenade géographique et historique !!! Et aussi pour ce soleil et ce ciel bleu qui nous manquent un peu !!

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